Théâtre vivant, musiques, projections, conférences, village associatif, le grand rassemblement citoyen de l’été a lieu le 2 Juillet 2011 sur les hauteurs du Parc de Belleville (75020) !
Plus d’informations sur : www.cinemapolitica-paris.fr
Le « festival Belleville citoyenne » est une initiative inter-associative, dont le but principal est d’expérimenter les différentes formes de réappropriation de l’espace public. Face à un constat répandu de déliquescence et d’abandon de ce qui constitue notre « socle commun », ce festival a pour vocation de revaloriser la rue, en tant qu’espace public créateur de lien social. Parce que la coexistence ne signifie pas la mixité, nous voulons amener les habitants du quartier, qui se côtoient sans se connaitre, à se rencontrer et à discuter autour de notre point commun à tous, la citoyenneté. C’est pourquoi notre festival œuvre à la création d’un espace d’expression qui permette l’émergence d’un véritable dialogue sur notre condition politique, ainsi que sur la place du citoyen dans une démocratie européenne du 21ème siècle. Nous privilégions dans ce cadre une programmation artistique et culturelle qui provoque la réflexion, tant dans le contenu que dans la forme : la participation du public lors des débats et des représentations théâtrales nous semble aussi fondamentale que la qualité et la pertinence du contenu des œuvres présentées. Ainsi, le festival Belleville citoyenne propose un ensemble d’activités gratuites, en plein-air et accessibles à tous, en privilégiant la participation d’associations implantées dans le quartier. En plus de la présence continue d’un village associatif regroupant projections de documentaires, exposition d’artistes et stands de débats ; une scène aménagée explorera diverses formes artistiques interactives et engagées. Enfin, un débat participatif tentera de créer une réflexion collective autour du thème « Espace public et citoyenneté », avant de laisser la place, en soirée, à une projection d’un film de fiction. Uniquement représentée par la montée des incivilités, le fléau des discriminations ou les dérives du communautarisme, la dislocation de l’espace public contemporain est en fait le miroir de l’effondrement de notre croyance dans l’action collective. L’atomisation et la dépolitisation de notre espace public n’est pas une fatalité, à nous de se le réapproprier afin d’affirmer notre citoyenneté ! Programme : 14h - Ouverture en musique : Toukouleur Orchestra 15h - Théâtre Forum : Théâtre de l’opprimé 16h30 - Discussion : Espace public & citoyenneté 18h - Scène ouverte de poésie urbaine : Atelier d’écriture de Slam Production 19h - Compagnie Art et Latte : « La Crosse en l’air », d’après le feuilleton de Jacques Prévert (1936) 20H30 - Concert : Collectif Esprits d’Art, suivi de Nadjim et Rabah 21h30 - Lecture : Critique du pouvoir par Marcel Bozonnet 22h30 - Projection : Courts métrages citoyens, par Belleville en Vue(s)
Né en 2010 lors de jam sessions au Toukouleur café à Ménilmontant, le Toukouleur Orchestra est la rencontre de 7 musiciens professionnels aux parcours hétéroclites, réunis par la magie de l’improvisation collective autour d’une musique aux racines jazz et africaines.
Une scène comportant un conflit est jouée par les comédiens : un des protagonistes exprime une volonté qui est mise en échec par les autres. Au lieu de penser de leur fauteuil, les spectateurs sont invités, pendant le cours même de la représentation, à expérimenter sur scène leurs propres idées et à confronter leur volonté de transformation aux réactions et contradictions apportées par les autres personnages. Les comédiens restés sur scène improvisent sur la base des nouvelles propositions faites par le spectateur devenu acteur pour quelques minutes. Le spectacle est donc placé sous la responsabilité de la salle tout entière.
Uniquement évoqué comme théâtre de violences sociales, de discriminations, d’incivilité ou de communautarisme, l’espace public est à la dérive. Fracturée de toutes parts, la société se voit de plus en plus morcelée, et peine ainsi à se formuler un destin politique commun. Réflexion collective avec Nacira Guénif-Souilamas, Mohammed Ouaddane et Stathis Kouvelakis
Slam Production a pour but de promouvoir la poésie urbaine et de contribuer à la reconnaissance des artistes et de leurs œuvres. L’association invite résolument le plus grand nombre de personnes à venir déclamer, dire, réciter, crier, improviser, scander, chuchoter...un poème. Les scènes Slam ne donnent pas seulement la parole au poète sortit de la manche d’une institution mais à tous les poètes qui expriment le désir de participer à l’évènement culturel et artistique que représente une scène Slam. Discipline vivante, à mi-chemin entre harangue et expression corporelle, le Slam célèbre la poésie et l’art oratoire.
La Crosse en l’air est une création théâtrale et musicale en 9 tableaux réunissant 18 personnages qui se croisent depuis la rue de Rome à Paris jusqu’au Vatican. C’est une confrontation entre le peuple et les puissants, la rencontre entre des hommes de la rue et les représentants d’un pouvoir qui, justement, a oublié la rue. Souvent drôle, assez ironique, tantôt enjouée puis mélancolique, la pièce porte la force poétique et sincère des questions du peuple, face à un pouvoir autocratique et déconnecté des réalités.
Collectif d’artistes du quartier, Conscience Ebène prône un rap conscient et engagé, qui puise ses sources dans le hip-hop politique des années 90.
Avant la projection nocturne, une lecture d’une trentaine de minutes aura lieu : ce sera l’occasion de mêler littérature et réflexion, tout en profitant du coucher de soleil. Les talents de lecteur de Marcel Bozonnet (ancien administrateur du "Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique" et de la "Comédie Française") seront mis à profit pour ce moment unique permettant de partager une réflexion cinglante sur le pouvoir et la politique.
A la nuit tombée, nous nous laisserons emporter par une série de courts métrages de personnalités du quartier, dont les fictions nous raconterons le quartier, le lien social, la mixité.
Tewet. Le Dayak aux Mille grottes
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