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« la gueule de l’emploi », un documentaire de Didier Cros
Dimanche 5 février à 16h au 37 rue Legraverend (Métro Anatole France)

Projection proposée par le MCPL (Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte). Le film sera suivi d’une discussion et d’un repas quand l’appétit se fera sentir !

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Synopsis : Deux jours durant, un cabinet de recrutement au service de Gan assurances va soumettre dix candidats à une batterie de tests afin de repérer celui ou celle qui aura su le mieux valoriser ses « atouts » et « compétences ». Le tout en mettant en scène ses motivations à l’emploi passant par la vente de soi, mais aussi de son « concurrent » ou de trombones… Et cela pour un poste indéterminé au salaire inconnu. Seul sont garanti à celui qui n’aura pas été éliminé au cours de la cruelle compétition, un stress et un quotidien chargé de pressions qu’il faudra bien, d’après les managers, en plus du travail, supporter.

Un documentaire apparemment caricatural sur les méthodes des
gestionnaires en ressources humaines, mais qui montre à nu la logique
managériale qui prévaut dans la plupart des entreprises, comme dans les institutions telles que Pôle Emploi : il ne suffit pas de vouloir
travailler, il faut encore se vivre comme une petite entreprise,
mobilisée et mobilisable en permanence pour maintenir à flot son
employabilité et ne pas sombrer dans la guerre économique.

Ayant fait ce constat, le Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes est né d’un désir collectif de résistance à la mise sous tutelle de nos existences par les différents responsables de la
gestion du marché du travail et de la précarité. Quand les pouvoirs
établis parlent sans cesse, au sujet des plus pauvres, de devoirs et de
fraude, nous préférons parler d’autodéfense collective, d’extension des
droits sociaux, de luttes communes avec les salariés contre la
précarisation de nos vies et pour la réappropriation des activités de
production.

Nous entendons également, en pariant sur le sentiment diffus de
défiance envers le modèle néolibéral dont la déroute ne fait que
commencer, poser au cours de la discussion la question des formes que pourrait prendre une proposition politique de lutte mettant en cause les actuelles politiques d’austérité sans nécessairement attendre le signal
des grands syndicats.



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