Tout se passe à l’intérieur de ce tribunal d’instance ordinaire du XIV° arrondissement de Paris, petit monde feutré et scène de théâtre du réel, autour de deux personnages féminins de génération différente. L’une est juge et dirige le tribunal avec « le tranchant de la loi ». L’autre est conciliatrice de justice, ancienne magistrate aujourd’hui bénévole. Personnage haut en couleur, elle use de stratégie et de ruse pour qu’un compromis soit possible entre les deux parties, avant, et jusqu’au début de l’audience.

Salle d’audience, entre la Cour, et la juge dit : « A ma gauche je vous présente Madame Pelletier, elle est conciliatrice de justice. Vous venez au Tribunal pour qu’ il vous juge mais vous avez encore la possibilité de vous concilier. Je vous encourage à le demander car la loi est très dure. Dans une conciliation on n’applique pas forcément la loi, on essaye de trouver un terrain d’entente, c’est plus équitable... »
 Le représentant d’ un Institut de formation refuse, l’affaire sera jugée, et il va perdre.
 Deux parties opposées dans un litige boursier suivent la conciliatrice
pour une dernière tentative ; une heure et demie plus tard, un compromis sera signé, à l’arraché. « Il y a une part de psychologie qui est indéniable », dit-elle non sans fierté.

  Qu’y a-t-il donc au dessus de la justice ?
  L’équité

Victor Hugo « Quatrevingt-Treize »

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