La Bataille d’Alger

Confluences Présente. Lundi 1er novembre à 20h30.
un film de Gillo Pontecorvo
Pour le 50ème anniversaire de l’insurrection algérienne.


C’est bien avant la fin de la guerre d’Algérie que Gilles Pontecorvo a le désir de réaliser un film sur les événements. Son projet s’intitule alors PARAS. Il est basé sur une enquête que lui et son co-scénariste Franco Solinas ont mené dans la Casbah, alors réputée très dangereuse. Son projet voit finalement le jour en 1965? et cela, grâce à l’aide des autorités algériennes, qui en subventionnent, supervisent et contrôlent l’exécution. Elles sont représentées en la personne de Saadi Yacef, directeur de Casbah Films, et surtout, ancien chef politique du F.L.N. pour la zone d’Alger. Il joue son propre rôle dans le film, à travers un scénario inspiré de ses propres souvenirs. Malgré un Lion d’Or à Venise, un prix de la Critique à Cannes et trois nominations aux Oscars à Hollywood, La Bataille d’Alger, interdit de salles, doit attendre 1971 pour obtenir son visa d’exploitation en France.. A la suite de pression et menaces, il est rapidement retiré des écra ns?

Tourné avec des non professionnels, excepté Jean Martin dans le rôle du colonel Mathieu à la tête des parachutistes français, La Bataille d’Alger traite de la lutte pour le contrôle de la Casbah durant la guerre. Le scénario inspiré du récit de Yacef Saadi, l’un des chefs de la résistance urbaine qui joue son propre rôle, a été confié à Franco Solinas.

La présentation de La Bataille d’Alger à la Mostra de Venise suscita l’ire de la délégation française. Une mauvaise humeur à son comble lorsque Henri Cartier-Bresson et François Truffaut, tous deux présumés lauréats du grand prix, boycottent la proclamation du palmarès qui récompense le film de Gillo Pontecorvo.

Malgré le Lion d’Or à Venise, le prix de la Critique à Cannes et trois nominations aux Oscars à Hollywood, La Bataille d’Alger attendra 1971 pour obtenir son visa d’exploitation en France. À sa sortie, le Saint-Séverin qui affiche le film à Paris est dévasté par une charge explosive. À Lons-Le-Saulnier, un commando met en pièces l’écran et détruit la copie du film à l’acide sulfurique.

« Or maintenant que les clameurs se sont tues, relevait Freddy Buache en 1969, il apparaît sans l’ombre d’un doute que nous sommes en présence d’une oeuvre magnifique et rigoureuse qui évite avec une rare délicatesse l’ensemble des défauts énumérés avec complaisance à son sujet : pas de manichéisme, pas d’exploitation romanesque d’un thème qui demeure d’un bout à l’autre grave et lyrique, pas de nationalisme rancunier, pas de concession au cinéma d’aventure. »

Entrée libre sur réservation au 01 40 24 16 46 ou resa@confluences.net
Confluences, 190 boulevard de Charonne 75020 Paris.