Partant des idées véhiculées par les médias, intégrant un « quizz citoyen », le film donne un droit de réponse à des voix hétérodoxes : économistes, mais également artistes, sociologues, historiens, philosophes. Face à l’absurdité de la situation, il n’y aurait pas d’analyse sérieuse possible … sans rire. En réunissant « tout ce que chacun a toujours voulu savoir sur la dette sans jamais oser le demander », l’objectif est d’offrir à un large public, grâce à des intervenants de choix, des arguments pour entrer dans un débat trop souvent réservé aux spécialistes.
A l’heure où la « crise de la dette » est brandie un peu partout comme alibi à la destruction de notre modèle social, ce film est conçu comme un moyen d’auto-défense intellectuelle.
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice et de Patrick Saurin, porte-parole de Sud BPCE (Caisse d’épargne), membre du CADTM et du Collectif d’audit citoyen. Comme d’habitude l’entrée est gratuite et la soirée se terminera par un repas partagé garni par tous les participants.
La BCE met déjà la pression sur la Grèce
L’institution de Francfort a levé l’éligibilité des obligations d’Etat grecques comme collatéraux pour les opérations normales de refinancement dans la zone euro. Ceci signifie que, pour venir retirer des liquidités auprès de la BCE, les banques ne pourront plus donner comme garanties les titres grecs.
Cette décision lève en fait une exception qui avait été accordée à la Grèce sous la condition qu’elle suive le programme de la troïka. Normalement, la BCE n’accepte que les obligations d’Etat notées dans la catégorie « d’investissement » par les agences, ce qui n’est pas le cas des titres helléniques. Elle avait accepté des dérogations pour les pays « sous programme » en considérant que ces pays étaient sur la voie du retour à une meilleure notation. D’où cette condition du programme.
Athènes ayant refusé de collaborer avec la troïka, la BCE – considérant de son propre chef qu’il n’y a pas de perspectives que le programme soit poursuivi – suspend l’exception. Le Conseil des gouverneurs n’aura donc pas attendu que les négociations s’engagent réellement entre Athènes et ses créanciers. La BCE est, du reste, allée à la limite de son mandat en suspendant cette exception sur la simple « présomption » qu’un accord ne pouvait être trouvé.