CINÉASTES CONTRE LA GUERRE ET L’OCCUPATION

Pour la 3e édition de son festival de films documentaires et dans le contexte de l’agression israélienne à Gaza, Confluences soutient les cinéastes palestiniens et israéliens qui s’engagent contre cette violence insupportable. La programmation du festival s’articule autour de quatre thèmes, sur lesquels le public pourra débattre avec des réalisateurs, journalistes et historiens, à l’issue des projections :

Gaza, un ghetto en terre sainte
Les mémoires bafouées
L’occupation encore et toujours
les origines du cinéma israélien contre l’occupation

Le festival renouvelle son partenariat avec l’école de cinéma Sapir, à Sderot et propose de découvrir plusieurs films de ses élèves. Le festival est heureux de proposer au public des rencontres avec des réalisateurs israéliens et palestiniens venus accompagner leurs films.

OUVERTURE DU FESTIVAL

Samedi 14 février

Soirée en présence des réalisateurs AVI MOGRABI et ASHER TLALIM

– 19h30
Galoot
De Asher Tlalim – film israélien, 2003, 100’
Galoot est un voyage saisissant, qui décrit à travers les mouvements de l’âme de ses personnages principaux, les douleurs et les tragédies du conflit israélo-palestinien. De son exil londonien, le réalisateur filme ses proches et sa famille, cartographie sa propre mémoire, et tout en donnant la parole à ses amis palestiniens, retourne sur les terres qui ont marqué sa destinée

– 21h00
Z 32 (en avant première)
De Avi Mograbi – film israélien, 2008, 90’
Z 32 traite du fossé infranchissable qui existe entre le témoignage dérangeant d’un soldat d’une unité d’élite de l’armée israélienne et la représentation artistique de ce même témoignage.
Ce témoignage à la fois dérangeant et touchant tente de donner un aperçu de la dure réalité que peut représenter un engagement militaire dans un scénario aux contours artistiques très recherchés.
Un soldat de Tsahal révèle à un ami qu’il a participé à une opération visant à venger le meurtre de six soldats israéliens, dans laquelle deux policiers palestiniens ont été tués. Il confesse sa part de responsabilité dans ces meurtres.

Dimanche 15 février

Journée en présence de OSNAT TRABELSI, productrice des films présentés

– 18h30
Gaza Another kind of tears (Gaza, une autre sorte de larmes)
De Abed El Salam Shehada – film palestinien, 2007, 50’
Abu Maher vit avec une partie de sa famille dans la zone enclavée de Al-Mawasi, au milieu d’installation de colonies juives. Hussein et Maher, ses deux fils vivent à Khan Younes, à trois kilomètres de là, et un mur les sépare depuis les quatre dernières années. Hussein travaille tous les jours en territoire israélien, à seulement une centaine de mètres de la maison de son père, mais il ne lui est pas permis de lui rendre visite. Le film suit les événements à Gaza et Al Mawasi avant, pendant et après le désengagement au travers l’histoire de cette famille. Vont-ils récupérer leur terre ? Comment sera leur vie quand les colons seront partis ? Le fils et le père vont-ils retravailler leur terre ensemble ?

– 20h00
Gaza / Sderot : deux villes, deux vidéos jour après jour
De Khalil Al Muzayyen (à Gaza), Meron Rapoport et Ayelet Bachar (à Sderot)
Web série diffusée sur ARTE – 2008, 40’
La vie quotidienne dans deux villes, situées départ et d’autre de la frontière israélo-palestinienne. Tous les jours, un « webisode » de 2 minutes permet de suivre une dizaine de personnages, pendant deux mois.

– 21h00
Strawberry Fields (Champs de fraise)
De Ayelet Heller – film israélien, 2006, 60’
C’est l’histoire d’une fraise qui criait son indépendance. Imaginez une histoire d’espoir, de frustration, d’occupation, de globalisation et de politique, et au centre de cette histoire un petit fruit rouge, une fraise. La plante mère arrive d’Israël à Gaza, où elle doit être cultivée dans les champs de Beit Lahiya pour produire le brillant fruit rouge destiné à la vente en Europe.
Dans cette année décisive à Gaza, le réalisateur Ayelet Heller et son équipe de Gaza se sont documentés sur le cycle de production du fruit et les événements politiques qui ont directement affecté la vie des paysans qui la cultivaient. De ces champs verts, ces fruits rouges, du ciel et de la mer, pourrait ressortir une image bucolique des cultivateurs qui la produisent. Seulement à Gaza, ce n’est pas la loi qui règne mais n’est pas celle de la nature, mais celle de l’occupation.

Réservation conseillée sur resa@confluences.net
P.A.F :4 euros