Le festival nous communique le programme du 27ème festival cinéma
du réel (voir PJ). Il présente la sélection des films en compétition
(sections française, internationale, courts-métrages) et hors compétition
(le programme détour, la rétrospective cette année consacrée à l’Espagne),
ainsi que de nombreux ateliers et rencontres. Le festival attire notre attention sur certains de ces programmes, susceptibles de
vous intéresser plus particulièrement, et pour diffusion dans vos réseaux :
-Ateliers et rencontres
Théâtre du Réel
avec le concours de The Florence Gould Foundation
Les comédiens Marianne Basler, Jean-Philippe Puymartin, Jacques Martial et
François Barbin jouent les textes de cinq séquences du film « Welfare » de
Frederick Wiseman. C’est ensuite seulement qu’ils verront les séquences du
film, en compagnie du public. Entre théâtre et cinéma, comédiens et
cinéaste improvisent et expérimentent, pour le trentième anniversaire d’un
grand film.
Séance animée par Jean-Michel Frodon (directeur de la rédaction des Cahiers
du Cinéma)
dimanche 6 mars
21h, Grande salle
Harun Farocki ou l’ami des dictionnaires
Depuis ses premiers films des années soixante, le cinéaste berlinois Harun
Farocki poursuit de film en film un travail de déconstruction des images,
et compose, avec un sens toujours aigu de « l’actualité » des sociétés et
de leurs médias, une sorte d’encyclopédie permanente des représentations
contemporaines.
Ein Bild (Une Image/An Image), Harun Farocki, 25′, Allemagne, prod. Harun
Farocki Filmproduktion, 1983
Une séance de prises de vues en studio pour le magazine « Playboy ». Le corps
nu de la femme est le centre aveuglant de la fabrication d’une image
commerciale.
Nicht Ohne Risiko (Rien sans risque/Nothing Ventured), Harun Farocki, 52′,
Allemagne, prod. Harun Farocki Filmproduktion, 2004
Les négociations entre des investisseurs en capital-risque et une
entreprise qui a besoin d’argent pour un nouveau produit dévoilent la
voracité des prêteurs : les entreprises contraintes d’innover sont sous
pression?
samedi 12 mars
15h, Cinéma 1
dimanche 13 mars
18h30, Petite salle ? suivie d’une rencontre animée par Werner Dütsch
Autour du cinéma documentaire espagnol
Table ronde avec des cinéastes espagnols, animée par M. Miguel Marias.
dimanche 13 mars
12h30, Petite salle – entrée libre dans la limite des places disponibles
Las Hurdes / Tierra sin pan, Luis Buñuel, 1936
L’immense Terre sans pain, du tournage au montage, commenté par Jean-Louis
Comolli. « Il y a un secret de Terre sans pain. Un secret constamment
perçé, constamment perdu. » (Jean Louis Comolli)
Jean-Louis Comolli comments on Bunuel’s « Las Hurdes /Land without Bread »
filming and editing process. « There is a secret in Tierra sin pan. A secret
repeatedly found and lost » (Jean Louis Comolli)
vendredi 4 mars
18h30, Cinéma 2
Rencontre au Centre Wallonie Bruxelles
« Se construire une image »
Ateliers belges et français de réalisation documentaire en direction des
populations marginalisées de nos sociétés. Projection de différentes
réalisations dont Pour vivre, j’ai laissé et rencontre avec les animatrices
des ateliers.
mercredi 9 mars
10h30 Salle de projection du Centre Wallonie Bruxelles
Entrée rue Quimcampoix ? entrée libre dans la limite des places disponibles
Rencontre Eurodoc
Le programme EURODOC offre aux producteurs européens de documentaires une
structure de formation spécialisée, assurée par des professionnels. Cas
d’étude : Johnny Depp, My Friend de M. Bergman et F. Fichefet suivi d’une
rencontre avec Cyril Bibas, product
lundi 7 mars
17h30, Petite salle ? entrée libre dans la limite des places disponibles
-parmi les courts-métrages :
November (Novembre), Hito Steyerl, 25′, Allemagne, prod. Hito Steyerl, 2004
La réalisatrice découvre que son amie d’école, autrefois actrice de «
gongfu films » féministes, est devenue une icône du PKK (organisation de la
résistance kurde). De quoi s’interroger sur la circulation des images?
The filmmaker discovers that her school-friend, formerly an actress in
feminist « gongfu films », has become an icon of the Kurdish resistance. Food
for thought on how images move around?
samedi 5 mars
14h30, Cinéma 1
mercredi 9 mars
18h30, Cinéma 2 – débat
vendredi 11 mars
20h30, Cinéma 2
-Détour
Sous ce mot de promeneur, Cinéma du Réel rassemble quelques courts-métrages
d’auteurs et d’horizons différents, confirmés ou non, dont le point commun
est de nous inviter à explorer le documentaire par des chemins inattendus
mais nécessaires.
Car en effet, ces réalisateurs (photographes, vidéastes, cinéastes,
opérateurs, artistes de l’image) composent autant de travaux qui sont à la
fois des récits, des essais, des documents et des réflexions sur la
fabrication et l’assemblage des images.
Leurs ?uvres, graves ou ludiques, toujours troublantes, ne cachent pas
l’histoire de leur naissance. Au contraire, elles la livre au spectateur,
pour qu’il trouve plaisir et sens à écouter et voir l’auteur approcher le
réel, douter, tenter, faire te refaire, reprendre à son compte images
toutes faites ou images banales. Tous ces auteurs entraînent le spectateur
dans de véritables aventures : aventures de la perception et de
l’imaginaire, qui dialoguent avec toutes les écritures documentaires, dans
une même curiosité généreuse pour les autres et dans un même engagement
dans le monde.
Cell Stories, Edward Lachman, 10′, Etats-Unis, prod. Double Wide Media,
2004
Premier documentaire filmé en téléphone portable ? Histoires courtes,
drôles ou graves, où le portable tient le rôle principal. Par le
chef-opérateur de Wim Wenders et Sofia Coppola (entre autres) et le
co-réalisateur de Ken Park (Larry Clark, 2002).
L’Ile éphémère (The Fleeting Island), Luang Kiyé Simon, 30′, France, prod.
Luang Kiyé Simon (Les Films du Faible), 2004
Au Laos, le Mékong en eaux basses. Sur une plage de terre, des hommes, des
femmes et des enfants marchent, courent, pêchent ou jouent. Déplacement de
la perspective, durée des plans, focale et vitesse transforment des scènes
quotidiennes en une aventure de la perception.
Phantom Fremdes Wien (Le Fantôme d’une Vienne étrangère / Phantom Foreign
Vienna), Lisl Ponger, 27′, Autriche, prod. Amour Fou Filmproduktion, 2004
La photographe et cinéaste déconstruit les tableaux « exotiques » d’une
Vienne peuplée de multiples communautés étrangères. Comment monter les
séquences colorées de costumes, de fêtes et de musiques ? Voyage dans une
Vienne « autre », et dévoilement de la fabrication d’un film.
The PSA Project, Cynthia Madansky, 21′, Etats Unis, prod. Bmad productions,
2004
Chaque mois et tant que durera la présence militaire américaine en Irak,
Cynthia Madansky réalisera de nouveaux « tracts citoyens » pour mettre en
question le nationalisme et l’hypocrisie militariste.
What I’m Looking For, Shelly Silver, 16′, Etats-Unis, prod. Shelly Silver,
2004
La vidéaste et cinéaste Shelly Silver explore, avec malice et trouble, les
énigmes de l’identité d’aujourd’hui, et la frontière fragile entre public
et privé, entre « réel » et récit.
samedi 12 mars
12h15, Cinéma 2
dimanche 13 mars
14h30, Cinéma 2 ? rencontre animée par Raymond Bellour
-parmi les films en compétition française et internationale
A Alma do Osso (L’Ame des os / The Soul of the Bone), Cao Guimarães, 70′,
Brésil, prod. Cinco em Ponto, 2004
Dans le désert du Minas Gerais brésilien un ermite, simple fou ou vrai
prophète, éclaire le monde d’une parole mystérieuse…
In the Minas Gerais desert of Brazil, a hermit_a simple madman or a true
prophet_illuminates the world with his mysterious words…
samedi 5 mars
18h30, Cinéma 1
lundi 7 mars
20h30, Cinéma 2 ? débat
L’Anno di Rodolfo (L’Année de Rodolfo / Rodolfo All Year Round), Daniel
Ruffino et Federico Testardo, 80′, Italie, prod. Officine farlavita, 2005
Le dernier carré des « liquidés » de l’entreprise TNT à Turin se bat contre
le chômage et les délocalisations. Rodolfo le solitaire se fait figure de
cette classe ouvrière dont on dit qu’elle s’efface.
The last to resist among the « thrown away » workers of TNT, in Turin, fight
against unemployment and relocation. Rodolfo, a solitary soul, embodies the
« disappearing » working class.
lundi 7 mars
15h, Petite salle ? débat
jeudi 10 mars
18h30, Cinéma 1
Les Femmes du Mont Ararat (The Women of Mount Ararat), Erwann Briand, 86′,
France, prod. Flight Movie, 2004
Une brigade de « guerilleras » kurdes sur les pentes du Mont Ararat.
Elles se battent pour un peuple, elles se battent pour les femmes.
A woman’s brigade of Kurd « guerilleras » on the slopes of Mount Ararat.
They are fighting for a people and fighting for women.
samedi 5 mars
21h, Cinéma 2 ? débat
mercredi 9 mars
18h30, Cinéma 1
Harimano, Tanaka Aya, 55′, Belgique, prod. Cobra Films, coprod. Zeugma,
2004
Tanaka Aya retourne au Japon pour recueillir l’histoire de son père qu’elle
connaît mal. Aujourd’hui encore, Monsieur Tanaka reste un syndicaliste
actif, malgré la lassitude et les doutes.
Tanaka Aya returns to Japan to find out about her father, whom she barely
knows. Mr Tanaka is still an active unionist despite his weariness and
doubts.
vendredi 4 mars
21h, Cinéma 2 – débat
dimanche 6 mars
18h30, Cinéma 1
Clejani-povesti, histoires, stories, Marta Bergman et Frédéric Fichefet,
61′, Belgo-français, prod. Entre chien et loup, coprod. TS Production, 2004
Ces retrouvailles avec les Tziganes de Cléjani en Roumanie sont empreintes
de nostalgie : celle d’un temps passé où l’argent était plus facile, où les
musiciens étaient demandés dans le monde entier, et où Johnny Depp en
personne leur faisait des promesses…
Meeting the gypsies of Clejani in Rumania again is tainted with nostalgia.
There was a time when money was easier to come by, the musicians enjoyed
world-wide popularity and Johnny Depp himself had made them promises…
vendredi 4 mars
21h, Cinéma 2 – débat
dimanche 6 mars
18h30, Cinéma 1
Nachbarn ? Vecinos (Voisins/Neighbours), Rouven Rech, 60′, Allemagne, prod.
Rouven Rech, 2004
En Argentine aussi se construisent des quartiers sécurisés où les riches se
protègent de toute proximité avec la misère. Les plus pauvres passent
chaque jour une sorte de « checkpoint » pour aller travailler dans ces
familles qui ne veulent rien savoir d’eux.
In Argentina too, secure districts are being built. Inside the fences, the
wealthy protect themselves from any contact with poverty. Every day, the
poor have to cross a « checkpoint » on their way to work for the families,
who care little about how they live.
jeudi 10 mars
15h, Cinéma 2 – débat
vendredi 11 mars
14h, Cinéma 1
Rond-point Chatila (Shatila Round-about), Maher Abi-Samra, 51′, Liban,
prod. Beirut Center for Research and Information, coprod. Les Films d’Ici,
2004
Le camp de Chatila à Beyrouth est devenu un non-lieu de pauvreté et
d’espoir d’émigration, malgré les bienveillantes visites des humanitaires.
The Shatila camp in Beirut has become a no-man’s land, where poverty and
hope of emigration reign, despite the well-meaning visits of NGO workers.
samedi 5 mars
18h30, Cinéma 2 – débat
jeudi 10 mars
14h30, Cinéma 1
Following Sean, Ralph Arlyck, 88′, Etats-Unis, prod. Timed Exposures, 2004
En 1969, Ralph Arlyck filmait un petit garçon de 4 ans, enfant de
« beautiful people » qui explorait San Francisco pieds nus. Retrouver Sean,
ses parents, et revoir sa propre vie conduisent le cinéaste à s’interroger
sur la liberté, les sentiments, et le devenir des utopies.
samedi 5 mars
21h, Cinéma 1
mercredi 9 mars
16h, Cinéma 2 – débat
Pour vivre, j’ai laissé… (To Live, I’ve Left Behind?), Ergün Elelci, Zeki
Gürarslan, Umar Jibirin, Mustafa Mahaman, Masoumeh Mousazedeh et Bénédicte
Liénard, 30′, Belgique, prod. GSARA, 2004
Des réfugiés, demandeurs d’asile, prennent la caméra avec l’aide d’une
cinéaste pour enfin se donner une image et se faire entendre.
samedi 5 mars
14h30, Cinéma 1
mercredi 9 mars
18h30, Cinéma 2 – débat
Tas, kurio néra (Compte à rebours/Countdown), Audrius Stonys, 45′,
Lithuanie, prod. Kino kompanija Litnek, 2004
Parti à la recherche d’Augustinas Baltrusaitis, un cinéaste de l’ère
soviétique autrefois renommé, Audrius Stonys, en quelques séquences riches
d’inventions visuelles et d’humour macabre, offre une réflexion
tragi-comique sur ce dont sont faits la mémoire et l’oubli.
mercredi 9 mars
21h, Cinéma 2 – débat
vendredi 11 mars
16h30, Cinéma 1
Weisse Raben ? Alptraum Tschetschenien (Les Corbeaux blancs/White Ravens),
Tamara Trampe et Johann Feindt, 92′, Allemagne, prod. Zero Film, 2005
Les réalisateurs écoutent la détresse des jeunes recrues russes qui
reviennent de Tchétchénie et leur montrent des photos de prisonniers. Sur
l’une d’elles, un visage de femme, tourné vers l’objectif, revient sans
cesse : qui est-elle? quelle a été sa destinée? L’enquête aboutie et son
histoire racontée, l’horreur de cette sale guerre prend visage et corps.
The filmmakers listen to the distress of young Russian recruits who are
back from Chechnya and show them photographs of prisoners. One of them
shows a woman’s face turned towards the camera. It appears again and again.
Who is she? What became of her? The enquiry finds the answer and through
her story the dirty war takes on a face and flesh.
lundi 7 mars
21h, Cinéma 1
jeudi 10 mars
21h, Cinéma 2 – débat
-Documentaire en Espagne
200 km, Collectif « Discusión14 », 100′, prod. Quimelca SL, 2003
Les travailleurs de l’entreprise de télécommunication Sintel convergent sur
Madrid, le long des six grandes autoroutes du pays. Deux ans après leur
licenciement et des promesses non tenues, ils se rassemblent pour faire
valoir leur droit à la dignité et a
lundi 7 mars
12h, Cinéma 2 ? débat
jeudi 10 mars
12h, Cinéma 1
Alrededor de las salinas (Autour des salines / Around the Salt Marshes),
Jacinto Esteva, 23′, prod. Films 59 et Cinestudio,1962
Un court-métrage d’un grand inventeur de l’avant-garde barcelonaise sur les
travailleurs des marais salans de l’île d’Ibiza, qui bouscule les
frontières entre réel et fiction.
samedi 5 mars
21h, Petite salle
samedi 12 mars
16h, Le Latina
samedi 12 mars
20h30, Petite salle
De Salamanca a ninguna parte (De Salamanque à nulle part / From Salamanca
to Nowhere), Chema de la Peña, 84′, prod. Artimaña Producciones, 2002
Retour sur une génération de cinéastes (V. Erice, B.M. Patino, M. Summers,
C. Saura, M. Camus?) qui, à partir des Conversations de Salamanque (1955)
et tout au long des années 60, s’efforça de montrer le réel d’Espagne et
fonda le Nuevo Cine espagnol.
vendredi 4 mars
18h30, Petite salle
lundi 7 mars
12h30, Petite salle ? débat
mercredi 9 mars
18h, Le Latina
vendredi 11 mars
20h, Le Latina
Esencia de verbena (Fêtes espagnoles / Spanish Celebrations), Ernesto
Giménez Caballero dit « Gécé », 11′, 1930
Poème cinématographique en douze images de Madrid. Distribué aux Ursulines,
et en Espagne, en première partie d' »Un chien andalou » de Luis Buñuel.
dimanche 6 mars
21h, Petite salle
vendredi 11 mars
16h30, Petite salle
España 1936 (Espagne 1936 / Spain 1936), Jean-Paul Le Chanois, Luis Buñuel,
35′, prod. Luis Buñuel, 1937
Alors que la guerre civile fait rage, le gouvernement républicain commande
à Luis Buñuel un film militant sur la tragédie qui déchire l’Espagne
samedi 5 mars
12h, Cinéma 1
dimanche 6 mars
21h, Cinéma 1
dimanche 6 mars
21h, Petite salle
vendredi 11 mars
16h30, Petite salle
Galicia, Carlos Velo, 8′, prod. Desa, 1936
A la veille de la Guerre Civile, Carlos Velo part filmer sa région natale :
la Galice. « Je voulais voir [mon] village à l’écran, me rappeler les gens
de mon enfance, ma terre, les paysans, les pêcheurs, les hommes qui
travaillent? » (Carlos Velo)
Version partielle, la seule conservée.
dimanche 6 mars
17h30, Cinéma 2 – débat
dimanche 6 mars
21h, Petite salle
vendredi 11 mars
16h30, Petite salle
dimanche 13 mars
19h, Le Latina
Riña en un cafe (Rixe dans un café / Fight in a Cafe), Fructuoso Gelabert,
1′, 1897
Procesion de las hijas de Maria de la iglesia de Sans (Procession des
filles de Marie de la paroisse de Sans / Procession of the Hijas de Maria
of the Parrish of Sans), Fructuoso Gelabert, 2′, 1902
Calles de Zaragoza (Rues de Saragosse / Streets of Zaragoza), Ignacio
Coyne, 4′, 1909
Débuts du cinéma en Espagne par deux pionniers.
dimanche 6 mars
21h, Petite salle
vendredi 11 mars
16h30, Petite salle