Pour information : Communiqué du Groupe 24 juillet – SRF Addoc CARDO
avec le soutien de
SFR-CGT SNTR-CGT SUD Cinéma et Télévision
-DEFENDRE LA CRÉATION DOCUMENTAIRE !
Mardi 22 mars 2005 – 19 H / 22 H 30
NOUS VOUS INVITONS
SALLE OLYMPE DE GOUGES
15 rue Merlin 75011 Paris( M° Voltaire – Père Lachaise – Philippe Auguste )
La lutte pour le rejet du protocole d’accord sur les annexes 8 et 10 a réuni le 24 juillet 2003 un certain nombre de réalisateurs, techniciens et producteurs pour s’interroger sur les initiatives à prendre afin de s‚opposer à la dégradation des conditions de la création documentaire, de la notion d‚?uvre et, indissolublement, à la paupérisation de nos métiers.
Dix huit mois plus tard où en sommes-nous ? Notre profession est sommée de se mettre au pas ou de disparaître. La doctrine des sociétés de télévisions (publiques et privées) c‚est la logique d‚entreprises cherchant avant tout à faire le plus d‚audimat possible et à renforcer leur image de marque. Un catéchisme, rabâché jusqu‚à l‚éc?urement, visant à la disparition de la programmation de presque toute création – partant du regard critique d‚un auteur – dont le sens et la forme pourraient interroger notre
rapport au monde. La confusion des genres s‚installe : « docu-fiction », « vidéo-journalisme », « reportage en immersion »
Depuis l’été 2003 qu‚avons-nous engagé comme chantiers ?
Le 8 janvier 2004 nous nous étions réunis, très nombreux, à la Femis pour tirer la sonnette d‚alarme. Le 25 mars une manifestation organisée au Forum des Images « DOC EN CRISE » nous confrontait à la direction de la SCAM et à des diffuseurs qui ont fait, pour la plupart, preuve d’une arrogance à notre égard qui en dit long.
Résultat concret : nos chantiers se sont ouverts d’abord à une sensibilisation des politiques pour la survie de la création documentaire, l’ouverture de discussions avec les différentes
directions du C.N.C. et la prise de contact avec la Région Ile de
France.
Notre premier objectif vis-à-vis du CNC était de peser pour que le COSIP, de « soutien aux industries », s’oriente vers une politique d’aide à la création. Cela suppose une véritable attention aux films libres sur les réseaux des petits cablo-opérateurs régulièrement accusés de « vider le COSIP » (ce qui est comptablement faux ! ). Les nouvelles règles du COSIP, qui imposent à ces seuls films de passer devant une commission sélective, sont pour nous ambiguës mais ouvrent des espaces de discussion que nous
avons intérêt à occuper.
Mais au-delà, haut et fort, nous réclamons un fonds de création
audiovisuelle détaché de l’obligation préalable de l’accord d’un
diffuseur.
En novembre 2004, nous avons voulu croire notre Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, quand il a proposé : « au sein du COSIP un fonds pour la création audiovisuelle innovante
nous mettre devant le fait accompli : le « fonds pour la création innovante » se transforme pour le documentaire en un simple réaménagement de l‚aide à l‚écriture et au développement existante.
C’est du côté de la région Ile-de-France que se discute un fonds de soutien au documentaire de création « déconnecté de l‚apport initial d‚un diffuseur hertzien ». Qui de nous n‚était pas traité de « doux rêveur » quand, à la suite d’Addoc, nous avancions cette proposition ?!?
C’est aussi auprès de la région Ile-de-France que nous avons progressé dans la prise en compte d‚un autre chantier, la diffusion vidéo-numérique en salles et dans des lieux alternatifs, puisque celle-ci soutient l‚enquête que nous menons sur ce sujet.
Tous ces chantiers représentent autant de « batailles » qui ne doivent pas nous faire perdre de vue le sens de notre « guerre » : la concentration de l’édition comme de la presse va bien dans le même sens que la déréglementation sociale de l’Europe ou la libéralisation des services programmée par l’A.G.C.S.
Le projet de « réforme » de la SCAM – qui substitue de simples critères quantitatifs automatiques à une évaluation qualitative des oeuvres toujours à remettre en discussion par leurs auteurs-mêmes – relève du même mouvement. L‚adoption du nouveau mode de répartition à la SCAM va être soumis au vote à partir de la mi-avril.
Ces enjeux engagent l‚avenir de notre profession : trop de réalisateurs – notamment chez les jeunes – sont souvent contraints d‚accepter des conditions de travail et de contrats qui bafouent leurs droits et hypothèquent l‚avenir. A nous de rencontrer ceux qui ne le voient pas encore, de les écouter et d‚inventer ensemble de véritables contre-propositions.
Enfin, notre combat pour la création est indissociable du combat de tous les « intermittents » du spectacle. Les membres du « COMITE DE SUIVI » cherchent à faire avancer l’adoption d‚une Proposition de Loi à l‚Assemblée Nationale pour obliger le MEDEF et la CFDT à une renégociation avant l‚été sur la base des principes contenus dans cette Loi. Ils ont recueilli le soutien de nombreux députés et viendront faire le point de la situation.
Nous ferons, tous ensemble, le point sur ces différents dossiers. Et nous chercherons les moyens de peser dans le rapport des forces.
Le 22 mars à Olympe de Gouges, c‚est un double symbole : celui de Mai 68 et du mouvement des intermittents ! Fêtons le dignement !
Pour les documentaristes en région qui veulent assister à cette soirée, pour les frais qu’elle engendrera et la poursuite de nos actions, une collecte sera organisée à l‚entrée.
Pour tous contacts : Groupe 24 juillet – SRF
E-mail : groupe24juilletsfr@yahoo.fr