Archives de catégorie : On vous conseille

3ème Festival Pico y Pala

LUNDI 2 AVRIL

Cinéma La Clef, 34 Rue Daubenton, 75005 Paris. M. Censier-Daubenton

Cinéma et luttes : retour sur une insurrection ouvrière

20h

La Patagonia Rebelde

Héctor Olivera

Film // 103’ // 1974 // Argentine

Tiré du livre d’Osvaldo Bayer, ce film de 1974 raconte la lutte des travailleurs patagons face aux grands propriétaires terriens dans les années 1920. Malgré la force de leur anarcho-syndicalisme, leur combat pour des conditions de travail dignes ne recevra comme réponse qu’une féroce répression.

21h 30

La projection sera suivie d’un débat (sous réserve) et d’un buffet musical avec Riton la Manivelle.

MARDI 3 AVRIL

Les Condos, 43 rue de Stalingrad, Montreuil, Metro croix de Chavaux (à 5 min à pied)

Derrière les barreaux, et en travers de la gorge.

19h

El almafuerte

Gato Martínez Cantó, Roberto Persano y Santiago Nacif

Film // 80’ // 2009 // Argentine

La prison de mineurs de haute sécurité, El Almafuerte, accueille des jeunes qui ont été relégués par la société. Victimes qui sont en réalité des victimaires construisent dans ce film le récit de leurs propres vies et de leur enfermement.

20h 20

¡No Matarás! ¿Una cuestión de Estado?

Estudiantes de la EEMNº7 Agustín Tosco de Ituzaingó

Documentaire // 9’ // 2010 // Argentine

Ce documentaire, réalisé par des jeunes étudiants de l’école Agustin Tosco, située à l’intérieur de la prison à Ituzaingó en Argentine, donne la parole à ces jeunes invisibles, frappés par le stigmate de l’enfermement…

21H

Discussions autour d’un apéro-buffet

Participant-e-s : membres du collectif des NRV et autres.

MERCREDI 4 AVRIL

Cinéma La Clef 34 Rue Daubenton, 75005 Paris. M° Censier-Daubenton

Des “fous” sur les ondes et dans les toiles

19H

Buffet d’ouverture

20H

Radio la Colifata, Chloé Ouvrard et Pierre Barouguier

Documentaire // 52’ // 2001 // Argentine, France

Chaque samedi, depuis dix ans, dans les jardins de l’hôpital psychiatrique du Borda à Buenos Aires, les internés se racontent à l’antenne de la Colifata. Cette radio résonne sur les ondes de plus de 50 radios du pays qui, en diffusant des fragments d’émission quotidienne, établissent un pont avec l’extérieur.

Suburban madness

Philipp Figueroa

Documentaire // 15’ // 2009 // Brésil, Angleterre

Situé à proximité de Rio de Janeiro, l’hôpital Nise da Silveira propose à ses patients des formes de traitements alternatives, comme la danse et la musique. Tous les ans les patients participent aux processions du carnaval local, un moment particulier de folie collective…

21H

La tête dans les toiles

Patrice Rolet

Documentaire // 52’ // 2001 // France

En 1983, un infirmier- psy, refusant les piqûres et les camisoles chimiques, crée « l’atelier du nonfaire», lieu alternatif, qui jouxte l’hôpital de Maison Blanche. Dans cet espace-défouloir on vient chanter, peindre ou seulement s’exprimer.

22H15

Débat en présence de Alfredo Olivera (fondateur de La colifata), Les évadés du bocal, Christian Sabas (fondateur de l’atelier du non faire) et Patrice Rolet.

JEUDI 5 AVRIL

Lycée autogéré de Paris 393 Rue de Vaugirard 75015 Paris. M° Convention

“Lutter pour étudier, étudier pour lutter”

18H30

Buffet d’ouverture

19h

Universidad en Democracia, Ni un paso atrás

Réalisation Docsur

Documentaire // 11’ // 2009 // Argentine

Ce documentaire retrace l’évolution du fonctionnement de l’université en Argentine, de 1918 à nos jours, au gré des changements politiques, entre démocratie, dictatures et libéralisme et des luttes pour une université plus accessible, ouverte et progressiste.

MalEducados

Verdugo, Diego Marín

Documentaire // 28’ // 2011 // Chili

Au travers d’entretiens faites auprès d’étudiants, militants, écrivains et professeurs, Diego Martín Verdugo reconstruit la lutte étudiante qui secoua le Chili pendant des mois. Une lutte multiforme et originale, qui conjugua la critique des logiques libérales de réforme universitaire aux impacts de ces mêmes logiques dans tous les domaines sociaux et économiques dans le pays.

19H45

Mantenlo prendido

Kinorama

Documentaire // 20’ // 2011 // Colombie

Donnant à voir les revendications des manifestants, absents des grands médias, ce documentaire retrace la lutte des milliers d’étudiants, professeurs, et travailleurs qui ont pris les rues pour s’opposer à la réforme universitaire proposé par le gouvernement Santos, et exiger une éducation et une société plus juste, démocratique et égalitaire.

20H

Bachilletaro Frente Popular Darío Santillán

Antena Negra

Documentaire // 14’ // 2009 // Argentine

Au lycée populaire Darío Santillán, des adultes, qui n’ont pas pu terminer leurs études secondaires, reprennent le chemin de l’école et retrouvent confiance en eux-mêmes au travers d’un enseignement plus participatif. Ce centre de formation, issu d’un mouvement de chômeurs, leur propose d’apprendre un métier qui leur permettra, peut être, de retrouver un emploi en ces temps de crise.

20H30

Débat autour d’un buffet

En présence de Rosmerlin Estupinana Silva (avocate et ex-dirigeante étudiante de l’association colombienne des étudiants Universitaires) -sous réserve-, Raphael Kempf (avocat et journaliste présent au Chili pendant les manifestations), Nicolas Rossel (étudiant militant).

VENDREDI 6 AVRIL

Centre social La 20ème chaise, 38 rue des Amandiers 75020 Paris

Auto-organisation locale : une réponse à la crise ?

En collaboration avec le FRAP 2012 (Festival des Résistances et des Alternatives à Paris)

19H

Accueil et repas participatif

(apportez vos préparations !)

20H

Desde abajo

David Sergent et Fabrice Groussin Collectif

Sur le Champ

Documentaire // 45’ // 2009 // Argentine, France

En Argentine, après des années d’économie libérale et la forte crise de décembre 2001, nombreux sont ceux qui se retrouvent sans argent, sans travail et sans perspective aucune. C’est dans ce contexte que les réalisateurs vont à la rencontre de ceux qui, malgré qu’ils soient privés de presque tout, tentent de s’organiser pour se construire un nouvel horizon.

21H

Discussion autour de différentes expériences de solidarités locales, en Argentine et en France. (coopératives, solidarités entre chômeurs, mutuelle de fraudeurs, permanences anti-expulsion, média libres…)

SAMEDI 7 AVRIL

Le 6B 6-10 Quai de Seine, 93200 Saint-Denis, RER D / train de banlieue Gare du Nord, arrêt Saint-Denis gare, M° ligne 13 – Station Saint-Denis Basilique

Le théâtre, à quoi bon ?

18H

Buffet d’ouverture

SALLE A

18H30 Le Luthier et le coquillage, La Teatrería, 40’

Le Luthier et son apprenti arrivent pour offrir une démonstration scientifique de leur métier. Après une drôle présentation de leur travail, la jeune fille de la mer arrive et lance un défi impossible de résoudre avec les méthodes traditionnelles : réparer le son de la mer contenu dans un coquillage..

19H30 Théâtre de l’Ordinaire

La compagnie « Le théâtre de L’Ordinaire » présentera une étape de travail de sa nouvelle création autour du texte « Les fusils de la mère carrar » de Bertolt Brecht. Une pièce qui traite de la Guerre d’Espagne à travers la vision des membres d’une même famille. C’est dans un théâtre de mouvement, masqué et musical qu’évolueront ces personnages. Sans oublier une bonne dose de politique !

SALLE B

18H30

Escenas, Voyage au bout du théâtre

Natassia Auf der Mauer et Caroline Delaittre

Documentaire // 52’// 2011 // France

Sac aux dos et caméra en main, Natassia et Caroline partent à la rencontre du théâtre en Bolivie, Chili, Argentine, Pérou, Equateur et Colombie. Les interviews faites aux réalisateurs mettent en scène la plurivocité du théâtre et permettent de nous interroger sur la place du théâtre dans notre société.

19H

Teatro Comunitario Patricios Unidos de Pie

Taller Innovación Audiovisual Buenas Prácticas El Agora

Documentaire // 17’// 2010 // Argentine

Patricios est un petit village rural ferroviaire à 250 km de Buenos Aires. Suite à la fermeture du chemin de fer, le village se transforme et le théâtre communautaire devient un outil de lutte et de résistance.

20H

Discussion autour d’un pot, avec les membres des troupes de théâtre.

DIMANCHE 8 AVRIL

Shakirail 72 rue Riquet, 75018 Paris. M° Riquet, Marx Dormoy ou La Chapelle

Afro-descendantes : exil et résistances

15H

Ma petite dignité, Marie Dolez

Documentaire // 52’ // 2001 // France

Fanta K est arrivé en France à 32, fuyant les persécutions contre les Malikés, en Guinée. L’exil et la clandestinité ont entraîné une dégradation de ses conditions de vie. Elle est dans un effort permanent pour survivre et surtout garder sa « petite dignité »

16H

Débat en présence de Marie Dolez et des membres du Fasti (Collectif d’associations de solidarité avec les travailleurs Immigrés).

17H

Mamá Chocó, Diana Kuellar

Documentaire // 56’ // 2010 // Colombie

Paulina est aussi fertile que sa terre, mère de 26 enfants, sage-femme et artiste. Un jour, un bombardement l’oblige à quitter sa maison et sa terre. Une chronique de la douleur de l’exil et de la lutte pour vivre dignement dans un lieu qu’elle pourrait enfin appeler sa maison.

18H15

Memoria de una hija de Oshun, Maria Torellas

Documentaire // 75’ // Uruguay

Un hommage a Maria Faras, danseuse uruguayenne, qui au travers du candombé a pu surpasser la douleur et se rebeller contre les discriminations dont elle était victime. Ce documentaire aborde la culture afro en Uruguay, au travers la musique, la religion et les organisations militantes afrodescendantes dans le pays.

19H30

Apéro-débat

En présence d’Ariel Prat, Odile Hofmann (Géographe) et Carlos Agudelo (sociologue, militant auprès des afro-colombiens) -sous réserve-.

20H

Concert

Murga Argentina, Ariel Prat

Chanteur et compositeur portègne, installé en Espagne, Ariel Prat fait revivre à travers ses chansons des rythmes très longtemps occultés en Argentine par la culture officielle, ceux de ses ancêtres noirs africains.

LUNDI 9 AVRIL

Shakirail 72 rue Riquet, 75018 Paris. M° Riquet, Marx Dormoy ou La Chapelle

Le peuple face à l’économie d’extraction

15H30

Andalgala en 6, Martín Musarra

Documentaire // 6’ // 2011 // Argentine

En six minutes, ce documentaire retrace une brève histoire de l’assemblée du village d’Andalgalá, une des plus impliquées contre le projet minier de la Barrick Gold Company.

L’autre marge, Philippe Urvoy (collectif Vira Lata)

Documentaire // 20’ // 2011 // Brésil

Pimental est une communauté de pêcheurs, située au bord du fleuve Tapajos, en Amazonie brésilienne. Comme tant d’autres dans la région, elles est menacée d’expulsion par un projet de barrage hydroéléctrique. Refusant de perdre leur autonomie, les habitants promettent de résister jusqu’au bout.

La Ganga, Lisandro Costa

Documentaire // 89’ // 2007 // Argentine

Durant les années 2000 en Argentine, se développe de manière intense l’activité minière à grande échelle. En réaction, les habitants du sud au nord du pays s’organisent et luttent pour empêcher la pollution, de l’air, de l’eau et des sols.

17H45

Pantalla para los pueblos, Martín Musarra

Documentaire // 38’ // 2012 // Argentine

Depuis février 2012, l’Argentine vit une convergence des luttes contre les mines et la pollution qu’elles provoquent alors que l’État mène une politique de répression. L’essentiel des images utilisées vient des téléphones portables de manifestants.

Testimonio sobre la contaminacion del espacio vital de los pobladores de Callao, Peru

Victoria Barriguant, Verenice Benitez, Donatien Costa, (collectifs Pico y Pala et Aldeah)

Documentaire // 13’ // 2011-2012 // Pérou, France

A travers une série d’interviews réalisés dans l’urgence, ce court-métrage nous montre comment les habitants de Callao décidèrent de se mobiliser en réaction à la pollution indirecte du port par les mégaprojets miniers.

Independencia para Quien ? Juan Mejia Botero

Documentaire // 33’ // 2010 // Colombie

Deux cent ans après la “Independencia” de la Colombie, ce documentaire pose la question de la place des peuples indigènes et afrocolombiens dans les politiques économiques du pays.

19H15

Débat

Discussion avec les membres du collectif “Île-de-France contre les gazs de schiste”, Juliette Renaud des “Amis de la Terre”.

20H30

Concert de clôture : Cumbia bamba et Asado (Barbecue) !

De la cumbia (genre musical majeur en Amérique latine) au hip-hop, au ska ou encore au reggae, arriba la fiesta !

http://www.myspace.com/cumbia-bamba

Cycle « Belleville-Ménilmontant en images » : Paris-Rome

Au programme de cette séance

à 17h:

• «Scopitone»

Fiction de Laurent Perrin. Scénario de Laurent Perrin et d’Olivier Assayas. Avec Didier Sauvegrain, Martine Simonet, Jean-Claude Bouillon, 1977, 36 mn

Sous réserve

Dans le Belleville en démolition de la fin des années 1970, Patrick, un jeune zonard de 30 ans, occupe clandestinement avec d’autres marginaux les immeubles du quartier voués à la destruction, en vivant du trafic de drogue et de petits boulots. Laurent Perrin a su décrire avec justesse l’univers désespéré de ces ex-soixante-huitards désenchantés, à la dérive.

• «L’amour existe»

Documentaire de Maurice Pialat, 1961, 21 mn

«Opposition entre la vie passée sur les bords de Marne avec ses guinguettes, ses promenades ou encore ses cinémas et le studio Méliès, et l’isolement d’une banlieue entassée dans les HLM, les bidonvilles et les pavillons situés aux limites du nouvel aéroport, dans les années soixante… « Vies dont le futur a déjà un passé et le présent un éternel goût d’attente. (…) Pour être sourde, la lutte n’en est pas pour autant silencieuse.» Maurice Pialat.

à 18h30:

• «Accatone»

Fiction de Pier Paolo Pasolini – Italie, 1961, 120 mn

Avec avec Franco Citti, Franca Pasut, Roberto Scaringella, Silvana Corsini …

Dans un faubourg de Rome, Accatone, souteneur de son état, vient de perdre Maddalena, celle qui, pour lui, se livrait à la prostitution. Stella, sa nouvelle protégée, va bouleverser sa vie… Œuvre majeure de l’histoire du cinéma et premier film de Pasolini qui, avec une âpreté lyrique, témoigne de la réalité sociale de Pigneto, un faubourg romain populaire et prolétaire de l’après-guerre, et qui est devenu, il y a quelques années, un quartier bourgeois en vogue…

Entrée: 3 euros

Infos pratiques

La Bellevilloise – Le Forum

19-21, rue Boyer 75020 Paris

Métro : Gambetta

Contact: 01 46 36 07 07

Site : www.labellevilloise.com

Contact Association Trajectoires : 06 11 29 59 18

Site : www.trajectoires-memoires.com

Contact Association Paris par Rues Méconnues : 01 42 79 81 71/06 59 96 26 93

Site : www.paris-prm.com

Les prochaines séances auront pour thèmes :

> 6 mai 2012 : Paris-Berlin

> 3 juin 2012 : Jazz à Belleville

Cine-déjeuner

« Il a tourné un premier film en Côte d’Ivoire, la Côte d’Ivoire est devenue indépendante. Après, il a tourné un autre film en Tunisie, la Tunisie est devenue indépendante. Un autre en Algérie, l’Algérie est devenue indépendante. Et maintenant il vient en Bretagne ? » dirent des gendarmes quand René Vautier créa l’UPCB (Unité de Production Cinéma Bretagne). Rencontre avec le cinéaste, pour qui une caméra est bien la seule arme de poing qui vaille.

Les extraits d’ »Afrique 50″ (1950), « Algérie en Flammes » (1958), « Peuple en marche (1965), « Avoir vingt ans dans les Aurès » (1971) ou « Mourir pour des images » (1971) suffisent à dire le poids de René Vautier dans la création cinématographique française. Il a célébré à grand fracas les noces du cinéma et de l’action politique militante, s’impliquant dans l’histoire de la décolonisation de l’Afrique Occidentale et du Maghreb, aidant à former les cinéastes de Tunisie et d’Algérie. Pour celui qui avoue n’avoir pas eu le temps d’apprécier la beauté des choses, l’art aura été le moyen le plus efficace de propager l’information et d’instiguer des actes de résistance. Dans de longs entretiens, il remet en perspective avec humour, mais la colère toujours rivée aux mots, la « légende » Vautier ; interviennent aussi les compagnons de lutte cinématographique de longue date, comme Soazig Chappedelaine, les Le Garrec, etc.

Projections-débat Femmes d’ici et d’ailleurs

Dans un premier cycle, le regard poétique et intime d’un Willy Ronis, d’un Georges Perec et de bien d’autres – qui l’ont aussi chanté – nous ont invités à cheminer, parfois en promeneur solitaire ou sous l’émotion de l’enfance, dans l’âme si singulière des quartiers de Belleville et Ménilmontant. Héritiers de la Commune, ces quartiers populaires et cosmopolites, terres d’asile et d’accueil de populations aux provenances multiples, en transformation permanente, survivent au mythe.

Le roman de Belleville et de Ménilmontant n’en finit pas de nous raconter des histoires, de femmes et d’hommes, qui pourraient se vivre en d’autres villes, en d’autres lieux. Belleville-Ménilmontant, une planète-monde qui se décline au pluriel, à Berlin ou à Rome, et bien ailleurs…

Comme une autre invitation au voyage, ce deuxième cycle de projections-débats« Belleville-Ménilmontant en images », à l’initiative de l’Association Trajectoires et du Collectif Docomoto et réalisé en partenariat avec La Bellevilloise se prolonge à l’Espace Forum de la Bellevilloise le premier dimanche de chaque mois – de janvier à juin 2012. .

Les séances seront suivies de rencontres et d’échanges avec des réalisateurs et des témoins. Certaines seront précédées par une ballade de quartier à l’initiative de l’association Paris par Rues Méconnues, suivant les thématiques choisies.

Après la séance dédiée aux écrivains et romanciers de Belleville (8 janvier 2012), et celle du 5 février traitant des histoires et mémoires ouvrières, celle du 4 mars sera consacrée aux Femmes, d’ici et d’ailleurs.

Les prochaines séances auront pour thèmes :

> 1er avril 2012 : Paris-Rome

> 6 mai 2012 : Paris-Berlin

> 3 juin 2012 : Jazz à Belleville

Projection du documentaire L’affaire Coca Cola et débat Quels contrôles sur les multinationales qui piétinent les droits de l’homme ?

Dans certains pays, on ne s’embarrasse pas des syndicalistes. On les tue! Depuis 2002, et pour la seule Colombie, plus de 470 leaders ouvriers ont été abattus par des milices paramilitaires à la solde de compagnies prêtes à tout pour empêcher leurs employés de se syndiquer. Au nombre de ces entreprises sans scrupules figurerait l’icône même du capitalisme américain : Coca-Cola!

Parlez-en à Martin Gil, dont le frère, Isidro, a été tiré à bout portant alors qu’il travaillait à l’usine d’embouteillage de Coca-Cola, à Carepa. Ce qu’on lui reprochait : faire partie de l’équipe de négociateurs du syndicat! Comme la majorité des crimes violents commis contre les syndicalistes colombiens, le meurtre d’Isidro Gil est resté impuni.

Mais les avocats américains David Kovalik et Terry Collingsworth en ont eu assez du silence et se sont lancés dans une véritable croisade contre le géant Coca-Cola. Les filmant pendant trois ans, les cinéastes Germán Gutiérrez et Carmen Garcia nous entraînent dans un fascinant road-movie judiciaire. Aux quatre coins du continent, de Bogotá à New York, en passant par Miami, Washington et Atlanta, L’affaire Coca-Cola nous fait découvrir leurs incessantes démarches.

Les deux avocats déposent donc devant la Cour fédérale des États-Unis des poursuites incriminant Coca-Cola pour des affaires de meurtres, d’enlèvements et de torture commis en Colombie et au Guatemala. Grâce à l’activiste Ray Rogers, ils vont également s’attaquer à l’image de marque du géant d’Atlanta. La dévastatrice campagne de dénonciation Stop Killer Coke! entraîne le boycott des boissons gazeuses dans plusieurs dizaines de collèges et universités aux États-Unis.

Mais Coca-Cola ne lâche pas le morceau pour autant. Après cinq années de chaudes luttes, les avocats activistes vont-ils enfin obtenir justice? Nous menant aux portes d’un improbable règlement, ce thriller judiciaire vous fera vivre un surprenant voyage. Et que choisiront les victimes? L’argent, le pouvoir ou la dignité…?