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Archives de catégorie : On vous conseille
Ciné débat autour du film « La tourmente Grecque »
Débat avec Philippe Menut et des membres du collectif unitaire « Paris 11 avec les grecs »
Pour ceux qui auraient déjà vu la première version projetée au Cinécroque d’attac, il s’agit ici de la version actualisée avec l’après élections.
Participation aux frais / 6 €.
Cinécroque mardi 23 juin : « The Carbon crooks »
Pour comprendre les enjeux de la conférence des Nations-unies sur le climat (COP 21), de décembre prochain, sensée endiguer le réchauffement climatique, un film édifiant sur la façon dont les précédents engagements de réduction des émissions de CO2 ont été tenus.
Le premier crédit carbone de l’Union Européenne fût généré en 2005. L’idée était de réduire les émissions de CO2, et donc d’endiguer le réchauffement climatique, grâce à l’établissement d’un marché de droit à polluer.
Mais il s’est révélé gangrené par une fraude et une corruption massive, dont le Danemark est devenu l’épicentre.
Le manque à gagner pour le tésor européen est estimé par Europol entre cinq et dix milliards d’euros.
Le système du crédit carbone s’est écroulé et les prix ont chuté de 90%. Les émissions carbone ne cessent d’augmenter et polluer n’a jamais été si bon marché.
La projection sera suivie d’un débat. Comme d’habitude, l’entrée est gratuite et la soirée se terminera par un repas partagé garni par tous les participants.
La 7ème édition du Festival de Cinéma des Foyers
Prochaines dates :
– le 5 juin au Foyer Mouzaïa Paris 19ème
– Le 6 Juin au Foyer Pinel de Saint-Denis
– le 13 Juin au Foyer Allemane de Rosny-sous-Bois
Toutes les adresses date par date sur www.attentionchantier.org
Faire connaître les foyers et y faire entrer le cinéma, c’est ce que tente le Festival de Cinéma des Foyers, qui attire chaque année tous les curieux de culture africaine et les cinéphiles, pour un échange autour d’un débat, d’un verre de bissap ou un plat de thiep.
À l’affiche, une belle programmation de films rares (« MBeubeuss » de Nicolas Sawalo Cissé, « Rapt à Bamako », le dernier film de Cheik Oumar Sissoko, etc.) réalisés par des cinéastes africains.
L’acteur Eriq Ebouaney est le parrain du Festival de Cinéma des Foyers cette année. Il joue dans « 3 Days to Kill » aux côtés de Kevin Costner, et incarne Lumumba dans le film de Raoul Peck.
Et Lassana Bathily, le « héros » du magasin Hyper Cacher, est notre invité d’honneur. Monsieur Bathily ne répondra à aucune question post-attentats mais s’exprimera sur sa condition d’ancien résident des foyers de travailleurs migrants.
Contact :
Sonia Bouketo
Coordinatrice du Festival de Cinéma des Foyers
95 rue de Ménilmontant 75020 Paris
Tél : 06 07 57 38 85
CLIQUEZ ICI POUR VOIR LA BANDE D’ANNONCE DU FESTIVAL
LES PHOTOS DU FESTIVAL
TOUT LE PROGRAMME
Retrouvez-nous sur :
attentionchantier.org / @ASSO_AC / facebook / @radiodesfoyers / la radio sur facebook
Spectacle-vivant & débat à La Bellvilloise : HISTOIRE UNIVERSELLE DE MARSEILLE
Malgré l’antagonisme des deux villes, Marseille et Paris se rejoignent sur un point précis, celui de l’expulsion des classes populaires. Pourtant la plèbe s’accroche, se replie et riposte. Comme si l’Histoire, que les technocrates veulent laver à grands coups de rénovation, laissait sa trace, sa crasse de poésie et de théâtre.
Dans la pièce présentée ici, la comédienne nous invite à remonter le temps pour découvrir une autre histoire de France. Elle interprète avec panache les protagonistes des différentes époques… Charles Ier, Henri IV, Louis XIV, affrontent les héros méconnus de Marseille qui défendent une idée bien précise de la Cité. Une riche expérience d’émancipation qui nous montre que la démocratie ne vient pas d’en haut, de l’État, mais d’en bas, de la commune. Une adaptation théâtrale faite de combats, de trahison, de poésie, qui se clôt sur les mutations urbaines que connaissent aujourd’hui les grandes villes européennes. Quel modèle d’intégration offre-t-elles ? Comment se conjugue la république universelle et la désintégration du local ?
· 17h – Spectacle vivant
Histoire universelle de Marseille d’ Alèssi Dell’ Umbria (éditions Agone) par le collectif Manifeste Rien
Texte : Alèssi Dell’ Umbria / Adaptation : Virginie Aimone & Jérémy Beschon / Comédienne : V. Aimone / Mise en scène : J. Beschon / Diffusion : Iris Kaufmann – FEM / Avec le soutien de la Ville de Marseille
Durée du spectacle : 1 H
Représentation suivie d’un débat en présence de Eric Hazan.
A la fois proche et complémentaire de l’analyse de cet ouvrage, Eric Hazan est historien, écrivain et fondateur des éditions la Fabrique. Il est notamment l’auteur de L’Invention de Paris ; LQR : la propagande du quotidien ; Une histoire de la Révolution française ; La dynamique de la révolte : Sur des insurrections passées et d’autres à venir…
Manifeste Rien propose un travail entre spectacle et science, où l’humour et la poésie permettent de partager les richesses et la complexité de nos sociétés avec le plus grand nombre. Ils ont déjà joué à Paris Le Massacre des Italiens de G. Noiriel avec DAJA ; Les 3 exils d’Algérie… de B.Stora ; Chacal, la fable de l’exil en coproduction avec le musée de l’Histoire de l’Immigration
La presse en parle :
« Un théâtre éminemment populaire, en adresse directe au public, qui a le mérite de faire passer un texte savant en toute simplicité : une spécialité de la compagnie Manifeste Rien». Mission accomplie ! » César
« Remarquable interprète, Virginie Aimone incarne cette résistance marseillaise qui craint de voir son destin lui échapper au profit d’ambitions aussi bien financièrement que sociologiquement rentables. » Zibeline
« Comment traduire dans une « pièce » une somme historique. La prouesse est tenue : 50 minutes pour raconter 800 pages, une douzaine de siècles et une histoire universelle. » Marseille Internationale
« L’originalité de cette approche est de synthétiser les travaux jusque-là divisés en disciplines et sous-disciplines (histoire, économie, urbanisme…), et d’appréhender la colonisation intérieure et extérieure dans un même élan expansionniste. »
Revue Hommes & Migrations
Projections d’extraits de film et de courts à l’issue du débat
Tarif : 8 € (tarif plein) – 6 euros € (TR)
Infos pratiques
La Bellevilloise – Le Forum
19-21, rue Boyer 75020 Paris
Métro : Gambetta
Site : www.labellevilloise.com
Contact Association Trajectoires : 06 11 29 59 18
Site : www.trajectoires-memoires.com
Contact collectif Manifeste Rien : manifesterien@gmail.com
http://manifesterien.over-blog.com
NATURE, LE NOUVEL ELDORADO DE LA FINANCE »
Les espèces vivantes sont en voie de disparition, les terres et les écosystèmes menacés ? Pour les préserver, il serait nécessaire de les « estimer ».
Que des banquiers, des fonds d’investissement donnent un prix à la nature n’est pas étonnant. Que des économistes légitiment ces pratiques non plus. Tous en attendent un bon retour en terme de profits. Mais que d’autres, directement impliqués dans la protection de l’environnement, défendent un point de vue comparable, est beaucoup plus surprenant.
C’est de ces ambiguïtés que se nourrit ce film documenté où la complexité du sujet n’est pas éludée. Il propose un vaste et passionnant panorama des intérêts en jeu et des lobbies en action autour des « services » apportés par la nature.
La projection sera suivie d’un débat animé par Isabelle BOURBOULON d’Attac,avec Sandrine FEYDEL, co-réalisatrice, et Christophe BONNEUIL, historien au CNRS, auteurs d’un ouvrage qui vient de sortir : PRÉDATION, Nature, le nouvel eldorado de la finance.
Tarif unique : 6,50 euros
Pour plus d’infos :
http://www.voiretagir.org/NATURE-LE-NOUVEL-ELDORADO-DE-LA.html
http://www.viadecouvertes.fr/realisations/nature-nouvel-eldorado-finance/
Trajectoires et le Collectif Docomoto présentent : DIMANCHE DE FÊTE ! : PROJECTIONS / PARCOURS D’ART URBAIN / CONCERT /
DIMANCHE DE FÊTE ! PROPAGATION DE LA FÊTE : PROJECTIONS / PARCOURS D’ART URBAIN / CONCERT / …
Carte blanche est donnée aux AAB ce dimanche 31 mai 2015 qui vous invite à faire la fête avec les artistes de Belleville. Dans le cadre des Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes de Belleville, les 29, 30, 31 mai et 1er juin 2015.
Peintres, sculpteurs, plasticiens, photographes, graveurs, sérigraphes… plus de 250 plasticiens invitent le public à venir les rencontrer et à découvrir pendant ces quatre journées leurs œuvres dans leurs ateliers : un panorama de la création contemporaine, riche, diversifiée et accessible à tous. Avec la thématique « Propagation», les AAB affirment la présence à Belleville d’artistes qui vivent et créent au quotidien dans et avec leur quartier. Grâce à la force et à la visibilité qu’apporte le regroupement, ils impulsent une propagation libre et généreuse de l’art.
· 18h – Projection
Les AAB de A à B, un film de Juliette Chenais (31 minutes), 2014,
Documentaire retraçant les débuts de l’association des Ateliers d’Artistes de Belleville dans le contexte des luttes de quartier des années 90, un film réalisé pour l’événement
· 18h30 – Rencontre-débat avec la réalisatrice Juliette Chenais, présidente des AAB et animée par Mohammed Ouaddane (Trajectoires)
· 19h30- Projection
Le Ballon rouge, un film d’Albert Lamorisse (36 minutes), 1956.
Moyen métrage de fiction en couleur, Le Ballon Rouge est une balade dans le quartier de Ménilmontant et de Belleville des années 50. Le film raconte l’histoire émouvante et intemporelle de la rencontre d’un petit garçon avec un ballon extraordinaire.
Entrée libre gratuite dans la limite de la capacité de la salle !
Et la Fête continue avec :
· 20h15 – Parcours d’art urbain
Cortège aux ballons rouges, de la Bellevilloise au Belvédère du Parc de Belleville
A la fin de la projection du film Le Ballon rouge, chacun reçoit un ballon rouge et est invité à participer à une « déambulation au ballon rouge » pour un moment de poésie partagé. Le long d’un parcours d’art urbain proposé par les artistes sur le thème des Portes Ouvertes de cette année « Propagation », le cortège aux ballons rouges chemine le long de la rue des Cascades et de la rue des Envierges, jusqu‘au Belvédère, en haut du parc de Belleville.
· 20h30 – Concert
Lancement de la Soirée, au café Ô Paris, 1 rue des Envierges, Paris 20ème
Pour un moment de convivialité et de fête : Propagation des ballons sur le Belvédère, Concert de Jazz et Pot des artistes au café Ô Paris qui domine l’un des plus beaux panoramas sur Paris.
Infos pratiques
La Bellevilloise – Le Forum
19-21, rue Boyer 75020 Paris
Métro : Gambetta
Site : www.labellevilloise.com
Contact Association Trajectoires : 06 11 29 59 18
Site : www.trajectoires-memoires.com
Ateliers d’Artistes de Belleville
1, rue Francis Picabia – 75020 Paris
Tél. : 01 77 12 63 13 – contact@ateliers-artistes-belleville.fr
« Florange, l’acier trompé » mardi 19 mai 2015 à 19H30
Deuxième volets de nos Cinécroques consacrés à l’acier en Lorraine.
De Gandrange à Florange, des salariés du site lorrain d’Arcelor Mittal sont devenus en 4 ans un symbole de volonté et de résistance ouvrière. Pour ce documentaire, Tristan Thil s’est plongé dans le quotidien de la lutte des ouvriers d’Arcelor Mittal pour la sauvegarde des derniers hauts-fourneaux de Lorraine. Au cœur de la dimension humaine, il tourne depuis quatre ans, de Gandrange à Florange, nouant des liens privilégiés avec les acteurs de cette tragédie sociale…
La projection sera suivie d’un débat. Comme d’habitude, l’entrée est gratuite et la soirée se terminera par un repas partagé garni par tous les participants.
1994 : ON MARCHE ETC… – Le Vidéo-journal de la Marche des chômeurs et des précaires (printemps 1994)
L’agence IM’média communique :
ON MARCHE ETC… – Le Vidéo-journal de la Marche des chômeurs et des précaires (printemps 1994)
un film coordonné par Mogniss H. Abdallah – production agence IM’média ( 50 mn – 1994 )
à voir sur : https://www.youtube.com/watch?v=4WlLBJK6ykI&list=PL1880A4E0CF491410
Du 6 avril au 28 mai 1994, une dizaine de colonnes sillonnent la France en direction de Paris pour dénoncer le chômage subi et la précarité. Parmi les Marcheurs et Marcheuses, il y a des chômeurs, des sans logis, des travailleurs, des syndicalistes, permanents ou non, français ou immigrés, avec ou sans papiers, jeunes ou vieux.
Cette convergence « improbable » entre des protagonistes sociaux très divers va provoquer des étincelles sur le parcours entre marcheurs eux-mêmes, entre marcheurs et la direction nationale du nouveau collectif Agir ensemble contre le chômage (AC!). Ainsi, la colonne du Sud-est partie de Toulon le 10 avril 1994 est le théâtre d’un énième clash suite à des rumeurs de dégradations qui auraient été commis par des Marcheurs dans un hôtel Formule 1. Il est alors question d’exclure les ZR (« Zonards rebelles » aux allures « clodos ») de la Marche. Mais les Marcheurs du Sud-est s’y opposent et s’en expliquent dans un texte-manifeste : « Ne laissons plus des images respectables parler et décider à la place de ceux que la société ne respecte plus ». Certes, les sans domicile se prêtent aux représentations misérabilistes lorsqu’ils se font materner malgré eux par les bonnes soeurs au couvent de Fain-les-Moutiers (Côte d’Or), mais ils surprennent aussi par leur capacité à transcender leur statut d’ivrognes « beaufs » et à prendre la parole en nom collectif, comme en témoignent les images tournées par des marcheurs eux-mêmes munis de caméscopes.
L’épisode de la tension avec les ZR va souder sans domicile français et immigrés qui, suite à de vives discussions internes, tenteront de dépasser les a priori racistes omniprésents du type « les immigrés prennent nos places dans les foyers » ou « 3 millions de chômeurs = 3 millions d’immigrés de trop ». Ce slogan est lui-même un détournement de la propagande nazie contre les juifs dans les années 1930, années qui avaient aussi vu en France de graves divisions entre chômeurs français et travailleurs immigrés licenciés – dont des mineurs polonais expulsés du territoire par dizaines de milliers. Le slogan avait aussi été affiché par le FN sur le parcours de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. La Marche de 1994 se réfère constamment à cette dernière, et plusieurs villes-étapes sont les mêmes.
A Salon-de-Provence, Khelil Belheine de l’association Nedjma rappelle l’accueil improvisé par une seule personne onze ans plus tôt. Cette fois-ci il assure un accueil collectif, puis il rejoint la Marche des chômeurs, et ce pour tenter de mieux articuler les revendications des immigrés pour l’égalité des droits avec les autres mouvements sociaux, à l’instar de la « nouvelle citoyenneté » que prônait l’association Mémoire Fertile à la fin des années 80. Il brandit ainsi l’exigence d’égalité des droits entre chômeurs ou précaires de nationalité étrangère, tout comme le droit de vote pour les citoyens quelle que soit leur nationalité, mais il insiste aussi sur la nécessité de l’auto-organisation et de la démocratie directe au sein de la Marche.
Dans cet état d’esprit, le vidéo-journal donne à voir une séquence où Momo du Comité des sans-logis (CDSL) propose de participer à une action de réquisition-logements d’un immeuble de la Banque de France. Il « propose », l’AG des marcheurs dispose. D’autres actions vont se multiplier, par exemple pour la gratuité des transports en coordination avec Malika Zediri de l’APEIS. Par ailleurs, la Marche des chômeurs ralliera les défilés traditionnels du 1er mai et tiendra à souligner l’unité avec les travailleurs, notamment à l’occasion d’une étape le 26 mai à l’usine Rhône-Poulenc d’Ivry sur-Seine.
Cependant, unité ne signifie pas unanimisme. Saïd Bouamama, sociologue et militant lillois, constate qu’il y a tout comme en 1983 «deux marches dans la marche », ne portant pas les mêmes revendications, ni les mêmes perspectives. Dans le Nord, où la CGT déplore une « dérive réformiste » de certaines composantes d’AC!, il critique la « marche des enveloppes » – consistant avant tout à réclamer une reconnaissance d’associations et quelques subventions pour « gérer la misère », alors même que l’appel initial entendait « dénoncer la situation sociale actuelle et poser la question du modèle de société », donnant sens aux revendications sur le partage du temps de travail sans diminution de salaire. Khelil pousse dans le même sens lorsqu’il conteste le consensus autour du concept ambigu de « l’exclusion », une façon apolitique de « s’apitoyer sur les exclus sans combattre les inégalités quant au fond ».
Entre optimisme fanfaron (« On est 40 000 !» ) et pessimisme raisonné ( « Il n’y a que des militants chevronnés, ils sont où les chômeurs et les cousins? ») ce vidéo-journal pose inévitablement en pointillé la question : à quoi la Marche aura-t-elle servi, et à qui ? Quoi faire, après ?
Par la suite, des initiatives se sont multiplié : grève de la faim pour l’embauche de jeunes dans les Quartiers Nord Marseille en 1996, syndicalisation de 32 sans-papiers au comité de chômeurs CGT de Lille, participation de l’association La Chorba et du Mouvement de l’immigration et des banlieues (MIB) au mouvement d’occupation des assedics lors du grand mouvement de l’hiver 1997-1998, nouvelle marche des chômeurs et des précaires en lutte de Vaulx-en-Velin à Nanterre (23 février – 6 mars 1998) etc. Malheureusement, l’histoire de toutes ces convergences réelles est bien peu présente dans la mémoire collective des luttes. Une lacune due en partie aux difficultés d’un mouvement de précaires à s’inscrire dans la longue durée. Pourtant, un bilan critique et l’étude approfondie de ces expériences permettraient sans doute de surpasser nombre des cloisonnements actuels, source d’un sentiment d’émiettement sans fin.
ON MARCHE ETC… Vidéo-journal de la Marche des chômeurs et des précaires (printemps 1994)
un film coordonné par Mogniss H. Abdallah
production agence IM’média ( 50 mn – 1994 )
avec Reda Sadki, Maher Abi Samra (caméra), Belkacem Lahbaïri (son), Belade (commentaire), Noureddine Amir (photos), Kamel Salhi (montage), Amar Hammami (mixage)
et la participation ou les images de Pedro Lino (marcheur), Eric Lebreux (Marseille), AC! (Limoges), Patrice de Boosere (Vidéorême – Roubaix)
Contact :
agence.immedia@free.fr
Projection de « Du fer à la finance, l’empire Wendel », mardi 14 avril à 19H30 à la Maison des Metallos
Cinécroque attac Paris 11
Maison des métallos
94, rue Jean-Pierre Timbaud
(Métro Couronnes ou Parmentier, Bus 96 ou 46)
La dynastie Wendel, fleuron de la sidérurgie française au XIXe siècle, a survécu à tous les bouleversements économiques depuis la première révolution industrielle et a toujours su conserver un pied dans les affaires et un autre dans la politique.
Avec la crise de la sidérurgie dans les années 70, l’empire lorrain des Wendel est nationalisé, ses dettes rachetées. L’État, bon prince, lui laisse ses participations financières dans quelques entreprises rentables. La dynastie confie alors son destin à un de ses membres les plus influents, le baron Ernest Antoine Seillière. Il modifie radicalement la stratégie familiale et transforme le groupe industriel en un empire financier. Dans le même temps, il prend la tête du Medef et participe ainsi à tous les niveaux au mouvement de financiarisation de l’économie française.
Le groupe Wendel devient alors, un fonds d’investissement, qui va pratiquer ce qu’on appelle « l’achat avec effet de levier ». Il s’agit d’acheter une entreprise avec de l’argent prêté par les banques, de la restructurer en réduisant ses coûts de personnel et d’investissement, de vendre certaines de ses activités, d’utiliser les bénéfices pour rembourser les banques et finalement de la revendre en réalisant le maximum de profits.
Wendel investit ainsi dans des entreprises telles que Cap Gemini, Valeo, Biomerieux, Editis, Bureau Veritas, Legrand. Les profits explosent, mais les entreprises revendues sont fragilisé ;es par les plans de restructuration qui leur ont été imposés.
Les montages financiers et fiscaux se complexifient à l’extrême. Le rachat catastrophique de l’entreprise Saint-Gobain, qui a nécessité un endettement colossal, sonne l’alarme au sein de la famille. Ernest-Antoine Sellière démissionne en 2009 et cède la place à François de Wendel, troisième François du nom.
La projection sera suivie d’un débat. avec Frédéric Farah, professeur d’économie, spécialiste de la politique industrielle française du début des années 80 à nos jours et co-auteur, entre autres, de « TAF TA, l’accord du plus fort », aux éditions Max Milo (2014). Comme d’habitude l’entrée est gratuite et la soirée se terminera par un repas partagé garni par tous les participants.