Rue Ramponeau
C’est à quelques pas d’ici, rue Ramponeau, le 28 mai 1871, que serait tombée la dernière barricade de la Commune, dernier jour d’une révolte noyée par l’armée versaillaise dans un bain de sang et suivi d’une répression terrible et non moins sanglante contre les communard.e.s.
« À deux heures, sur la barricade qui tenait le croisement de la rue de Ramponneau et de la rue de Tourtille, le dernier Fédéré – héros anonyme qui se battit seul pendant le dernier quart d’heure, lâcha son ultime coup de fusil » ; ils ajoutent en note : « Il put heureusement s’échapper ». Toujours dans cet ouvrage figure la reproduction d’un croquis de Robida avec cette légende :
La dernière barricade de la Commune (dimanche 28 mai, à 2 heures). Située à l’intersection de la rue de Tourtille et de la rue – plus exactement ancien chemin de ronde Ramponneau
Nathalie Le Mel :

Sous la Commune, l’exaltation de son langage n’a pas connu de bornes, et on l’a entendue dans les clubs de l’église Saint-Germain l’Auxerrois, de la Trinité, de Notre-Dame de la Croix, prêcher les théories les plus subversives. De concert avec la nommée Dmitrieff, Nathalie Le Mel a rédigé le 6 mai un manifeste qui est au dossier p. 42, et qui dans les termes les plus violents appelle aux armes les femmes de Paris.
Paule Minck :

Lorsque la guerre de 1870 éclate, Paule Minck organise la défense d’Auxerre contre les Prussiens, ce qui lui vaut de se voir offrir la légion d’honneur, mais qu’elle refuse5. En 1871, lors de la Commune de Paris, tandis qu’André Léo collabore avec l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, elle ouvre une école professionnelle gratuite à l’église Saint-Pierre de Montmartre11 et anime le Club de la Victoire qui se réunit à l’église de Saint-Sulpice, rive gauche4. Elle intervient aussi dans des réunions du Club de Notre-Dame-de-la-Croix à Ménilmontant, du Club de Saint-Nicolas-Des-Champs et du Club de la Délivrance à l’église de la Trinité7 et participe, en outre, à l’organisation d’un corps d’ambulances.
Alexis Louis Trinquet :

Alexis Louis Trinquet, habitant de Belleville, est une personnalité de la Commune de Paris. Pendant la Semaine sanglante, il combat sur les barricades à Belleville. Arrêté, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité par le conseil de Guerre. Il est envoyé au bagne en Nouvelle-Calédonie. Malade, il tente de s’évader sans succès et est puni par trois ans de double chaîne. En 1880, toujours au bagne, il est élu aux élections municipales de Paris, dans la circonscription bellevilloise de Léon Gambetta, comme candidat de l’amnistie.
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Un film, Les garçons Ramponeau, de Patrice Spadoni, partage l’histoire d’une amitié, qui lie depuis plus de 70 ans trois anciens enfants du quartier populaire de Belleville, à Paris, tous trois élèves dans la même école, rue Ramponeau.
Ils sont vivants, gouailleurs, et savent raconter leur histoire : grâce aux récits de leurs vies, nous traversons les moments forts du XXe siècle, tels qu’ils les ont vécus, depuis leur quartier et leurs communautés.
(en VOD sur Vimeo) :