Exceptionnellement, cette séance sera associée au FRAP (Festival des résistances et des alternatives à Paris) pour sa 10e édition, dont elle constituera la journée de clôture.

http://www.frap2010.org

La séance commencera à 19h30 précises, afin de réserver du temps pour le débat sur « la domination qui domine les dominants », avec Boris Carré, jeune coréalisateur de « L’Initiation », et François Ruffin, journaliste – qu’on ne présente plus (Fakir, Là-bas si j’y suis)... Et comme d’habitude, nous terminerons par le partage des nourritures et boissons apportés par chacun.

Deux infos complémentaires :
– A 17h le même jour (mardi prochain) au même endroit aura lieu une formation-débat sur l’affiche politique à travers le thème de la main : « Prendre l’affiche par la main, une brève histoire des signes politiques ». Cette séance d’initiation au graphisme prend place également dans le cadre du FRAP, mais elle sera animée par un militant d’Attac Paris 11 par ailleurs graphiste, Sébastien Marchal (accessoirement le rédacteur de ces lignes...)
– Les films seront projetés à nouveau le surlendemain, jeudi 20 mai à 20h, par Attac Paris 12, au café associatif La Commune (3 rue d’Aligre).

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Trois petits films contre le grand capital
Réunis par Pierre Carles pour le Plan B, ces 3 petits films sont :
Le Temps des bouffons de Pierre Falardeau (1985, 15 min.)
Le Désarroi esthétique de Pierre Carles (1996, 14 min.)
L’Initiation de Boris Carré et François-Xavier Drouet (2008, 52 min.)

Y’a porte ouverte, chez les pauvres. Tout l’État rentre dedans, l’huissier, l’éducateur, le policier et le journaliste à leur suite. Mais chez les riches, t’as le visiophone à l’entrée. Le digicode. Les codes tout court. Pénétrer chez eux, avec une caméra comme cheval de Troie, y a rien de plus drôle, mais rien de plus dur. Et les voilà, cette fois, par trois fois même, on y est : au premier rang chez les possédants. Dans le banquet des « maîtres » du Québec – qui se prétendent tous « magnificent » et « beautiful », avec Le temps des Bouffons. Chez ce fils de pub en Désarroi esthétique, avec « Bison futé » pour toute oeuvre et néanmoins persuadé de son « génie ». Chez les futurs « cadres en fonction », enfin, de L’Initiation, petits maîtres en cravates, à qui on enseigne sur un tableau le « costume », la « confiance », et « le sens qui est là : moi ». Parce qu’« on ne naît pas comme ça, on le devient » : leur ego grossit comme le crapaud de la fable, assez pour occulter le reste des vivants.
(François Ruffin)